bon, je crois que nous avons un ennemi commun.. la poussière..
donc, voilà un petit tuto pour réaliser une vitrine. bon ok, c'est une vitrine qui est à l'échelle de mes bateaux... mais dans le principe, c'est adaptable à tous les modèles, à toutes les dimensions avec quelques adaptations. là c'est vraiment du lourd, avec renforts multiples...
voilà un petit écorché de la façon dont je réalise la vitrine du "Fougueux"
j'ai pris du plexi de 3mm d'épaisseur. Dans ce cas là, c'est largement suffisant, bien qu'elle fasse, 185*40.6*58 cm. la largeur étant relativement faible (40cm), le plexi ne connait pas de cintrage dans le sens de la largeur, mais uniquement dans le sens de la longueur qui sera compensé par les appuis latéraux et la rigidité imposée par la pose des cornières. Pour ce qui est des plans verticaux, le cintrage sera compensé d'une part par le contact avec le toit de la vitrine (lui même rigidifié par les cornières) et d'autre part par le fait que la vitrine va s'insérer dans des rainures de 1cm de profondeur sur 4mm de large préalablement creusées dans le socle. cela permet aussi de pouvoir enlever la vitrine si une maintenance s’avérait nécessaire sur le bateau.
Pour le "Richelieu", dont les dimensions de la vitrine seront toutes autres, 285*60*75 cm, je prendrais du 5mm, beaucoup moins flexible. Dans ce cas là, en plus du cintrage longitudinal, du fait de sa grande longueur, s'ajoute le cintrage transversal. en plus des plans horizontaux, le phénomène se reproduit sur les pans verticaux. une partie de la compensation au cintrage nécessaire à la bonne tenue de la vitrine sera en partie déjà l’œuvre d'un plexiglas plus épais.
Dans le cas du "Fougueux", l'épaisseur de 3 mm ne sont pas suffisantes pour pouvoir coller le plexi sans renforts, parce qu'il a un poids non négligeable. Sa densité étant de #1,2, les grandes plaques latérales ainsi que la plaque de toit pèsent quand même presque 4kg chacune et compte tenu des longueurs exigées, ça serait dommage de risquer l'effondrement.
une technique existe pour coller plexi/plexi en utilisant de l’éther avec un résultat digne d'une véritable soudure. Mais c'est bien pour les petite surface ou les petites longueurs parce qu'il faut faire vite (la réaction est immédiate, intense mais très courte) et que la moindre erreur ne pardonne pas. l’éther à la propriété de souder le plexi. bon compte tenu de fort risque de plantage, de prix du plexi et de la dangerosité du produit, on va éviter je jouer aux apprentis sorciers...
donc voici comment je procède.
j'ai mis une double cornière intérieur/extérieur pour augmenter la résistance de l'ensemble au regard des dimensions. pour l’assemblage alu/plexi, j'ai utilisé du silicone N2 (utilisé pour l'isolation des fenêtres.. le prix est relativement modeste 5€ la cartouche, et je crois que 2 me suffiront) pour la simple et bonne raison que le plexiglas ne supporte pas l'utilisation de colle à base de solvants. De plus, nous n'avons pas chez nous des régulateurs d'humidité et de température. Du fait de leur élasticité, ce sont les joints qui travailleront et non pas le plexi.
les grandes plaques latérales sont aux dimensions internes de la vitrine, les petites plaques de côté ainsi que le toit sont quant à eux, aux dimensions externes. ainsi, les petites plaques et le toit reposeront en partie sur l'épaisseur de plexi des grands côtés. (très pratique pour assurer des angles droits avec des cornières plus larges)
Cette superposition permet de percer dans l'épaisseur une série de trous à intervalle de 10cm (comme j’utilise des cornières externe de 15mm, les trous doivent être d'une profondeur inférieure à 15mm, pour rester invisibles) dans lesquels j’insère des épingles préalablement trempées dans la cyano. La cyano ayant la propriété de faire "fondre" le plexi et le plexi fondu étant plus résistant mécaniquement que le plexi "normal", ces épingles assurent encore une plus grande stabilité de l'ensemble et limitent le risque d’effondrement de l'ensemble, même si, avec le temps, le silicone venait à se détériorer.
je termine par coller les cornières externes, qui cachent d'une part la surface de collage de l'ossature interne, et inversement, et d'autres part mes épingles. il ne reste plus qu'à retirer les films de protection du plexi pour faire apparaitre la vitrine finie et la poser sur le socle.
malgré ses dimensions respectables, la vitrine restent ainsi rigide et susceptible d'être "maltraitée" sans trop de risques.
Tous les montants internes et le "vitrage" ont été collés.
Les cornières de 40mm situées au coin servent à assurer les angles droits et le calage de la plaque supérieure.
une bonne journée de séchage et j'attaque le perçage dans l'épaisseur pour planter mes épingles.
les montants (cornières de 40mm) assurant le bond "carré" de mes angles quand j'ai posé le toit ont été retirés. le toit lui, restera scotché à l'ensemble le temps nécessaire au séchage.
dans les parties supérieures et inférieures de la vitrine, dans son grand côté, vous verrez 6 carrés noirs en transparence. Ce sont 6 raidisseurs de la largeur de la vitrine, positionnés transversalement, eux aussi collés au silicone qui assurent aussi la bonne forme de la vitrine avant et durant le collage. vous voyez aussi en transparence l'armature interne de la vitrine.
le plexiglas offre de nombreux avantage par rapport au verre. il est plus léger et peut subir de bien plus grandes contraintes mécaniques avant de casser. malheureusement, il ne peut pas avoir que des avantages... il est aussi beaucoup plus sensible aux rayures.
donc c'est pour cela qu'il se présente toujours avec une couche de film plastique sur chaque face. ce qui pour moi représente un avantage plus que pratique...
je vais ou expliquer cela par un tout petit tuto concernant le collage des cornières..
pour bien se rendre compte du travail que cela donne, j'ai préalablement enlevé une des couches protectrices sur une des chutes que j'ai. (dans la réalité, comme je colle à la fois sur le recto et sur le verso, je n'enlèverais les 2 couches qu'à la fin..
donc pour coller mes charnières.
1- positionner à blanc une charnière. la maintenir au plexi (pinces, scotch, etc..) dans la position qui sera celle voulu à la fin et découper le long de la charnière.
2- enlever la charnière et retirer la bande de film ainsi découpée. ce sera la future surface de collage.
3- poncer la surface ainsi dégagée ainsi que la surface de la charnière qui sera collée. Cela crée des aspérités qui serviront de point d'ancrage à la colle. bien que le silicone n'aie pas forcément besoin de cela pour adhérer (il suffit de voit sur une baignoire que cela tient, même sur surface lisse), cela augmente sa résistance mécanique. j'ai pris un grain de 320. j'ai essayer le 500, mais cela ne griffe qu'à peine le plexi, ou du moins pas assez pour créer de véritables aspérités et/ou de points d'ancrages à la colle. du 240 marque trop, au contraire. le 320 me convenait, alors j'en suis resté là..
et voilà ce que ça donne comme résultat.. du plexiglas dépoli (c'est un essai sur une autre chute)
4- appliquer le silicone sur la partie sans film. il faut en mettre assez pour qu'en étalant sous la pression exercée entre la cornière et le plexi il recouvre toute la surface de contact.
5 - positionner et maintenir fermement l'ensemble cornière / plexi. il y aura des débordements de silicone, mais c'est pas bien grave. ça partira tout seul et très simplement.
6- attendre environ 24h avant de toucher à l'ensemble. le silicone a un temps de séchage long, mais atteint 75% de sa résistance totale après 24h..
7- repasser la lame du cutter le long de la cornière.
8- les surplus de silicone s'étant répandus de part et d'autre de la cornière, côté extérieur, il suffit de passer une lame de cutter sur la tranche du plexi. Sur le côté intérieur, le surplus de silicone s'est répandu sur le film protecteur. en repassant le cutter le long de la charnière, on l'a donc découper au niveau de la cornière. Il suffit simplement de retirer le film protecteur pour avoir une transparence parfaite et une découpe précise du silicone.
et voilà comment j'ai fait et je fais pour la vitrine.
je n'ai pas encore retiré les film de protection. ça sera la dernière étape avant le positionnement de la vitrine à sa place définitive...
prise de vue de l'intérieur de la vitrine.
les films de protection sont encore en place.
il faut encore que je repasse au cutter les contours des charnières pour éliminer les surplus de silicone.
on voit les renforts transversaux qui ont servi de raidisseur durant la pose et le collage du couvercle.
les rainures latérale permettrons de glisser une vitrine (celui là, il sera sous vitrine... ça ne fait que 1m80 de long, sur 40 cm de large, sur 60 cm de haut...)
oilà, la vitrine est terminée...
j'ai posé les cornières extérieures, je les ai nettoyées et débarrassées des coulures de surplus de silicone. Pour le moment je n'ai retiré que les films plastiques de protection intérieurs. les films extérieurs seront retirés qu'un fois la vitrine en place sur le socle...
bon, après : décapage des cornières intérieures sur lesquelles il y a eu du silicone, ainsi que l'enlèvement des coulures de surplus de silicone quand j'ai collé les dites cornières.
Même si je n'ai que très peu touché directement au plexi, après avoir retiré les films intérieurs, un petit nettoyage s'imposait.. pas facile de se glisser dans même pas 40cm de large pour "faire les carreaux"... d'autant que y'en a qui ont profité de la situation pour prendre papa en cage... faites des gosses !!!
La vitrine est terminée...
les rainures latérale du socle permettrons de glisser une vitrine
elle a pris place sur le socle du "Fougueux".. les films protecteurs extérieurs sont encore en place
voilà, le meuble qui supporte la vitrine du Fougueux est terminé.
la partie inférieure accueillera la "France II" quand je l'aurais restauré.